Des lignes droites et des lignes courbes en relief dans et sur la peau

La peau est le support d’une combinaison infinie de lignes uniques et spécifiques à chaque individu créant un quadrillage, ou plutôt un maillage cutané en surface. La surface de la peau est délicatement sculptée par le réseau micro-dépressionnaire de surface  auquel s’ajoute les lignes de la main et de la pulpe des doigts . La surface de la peau est alors recouverte de figures géométriques inédites et spécifiques à chaque peau.

Le réseau micro-dépressionnaire de surface de la peau

Le réseau micro-dépressionnaire de surface de la peau est un réseau losaingéiforme. Ce ne sont pas des lignes planes mais un réseau de sillons plus ou moins profonds qui creusent la surface de l’épiderme et délimitent les plateaux de formes géométriques variées. Aspect mosaïque pour l’esthétisme, aspect élastique pour la fonctionnalité. Le réseau micro-dépressionnaire constitue une « réserve » d’étirement de l’épiderme.

Les dermatoglyphes

Cependant, les lignes les plus surprenantes de la peau sont de loin les lignes cutanées présentes sur la pulpe des doigts. La peau du bout des doigts présente des dessins digitaux qui sont formés par des crêtes présentes sur l’épiderme en surface de la peau. Ces crêtes aussi appelées dermatoglyphes  (du grec derma, « peau », et gluphê, « gravure ») sont entourées par des papilles (d’où le nom « crêtes papillaires »), elles-mêmes reliées à des terminaisons nerveuses qui nous procurent le sens du toucher. Entre les crêtes se trouvent les sillons. Cette alternance de crêtes et de sillons forme les dessins papillaires.

Ces dermatoglyphes ne sont ni plus ni moins que les empreintes digitales. Ce sont les seules lignes cutanées dont la morphologie n’évoluera jamais. Dès la 25° semaine, la morphogénèse des empreintes digitales se termine et le dessin papillaire a sa morphologie finale pour toute la vie de l’individu. Lorsque survient une destruction superficielle de l’épiderme, les dessins digitaux se reforment à l’identique lors de la cicatrisation. En revanche, les destructions plus profondes du derme ou certaines maladies de peau peuvent détruire durablement les dessins digitaux.

À toutes ces lignes, et interlignes, s’ajoutent des surlignes acquises avec le temps : les ridules et les rides qui viennent compléter la géométrie cutanée.